Nous reviendrons plus tard sur le cintrage du bois à la vapeur, le temps me manque un peu en ce moment.
Le minolta SR7, reflex de 1962 est toujours opérationnel en 2011, simplement du fait de sa qualité. Il a une mesure de lumière non TTL avec un affichage de la luminosité sur le capot supérieur et non dans le viseur, ce qui lui donne un aspect et une utilisation plutôt attachante (noter l'absence de griffe flash fixe). Bien que très robuste et bien conçu on peut améliorer sa visée grâce à des restes de minolta SRT. Il faut donc des tournevis, un épave de SRT , du temps et du calme.
Ci dessous, une opération a prisme ouvert d'un minolta SR7, sympathique reflex de 1962 venu tout droit du japon. Contrairement aux légendes urbaines, le leica est loin d'être le seul boitier fiable qui ait été produit, un minolta SR ou SRT tourne comme une horloge après des années d'usage. La raison est simple, de la mécanique usinée en métal, et un bon positionnement des pièces qui limite l'usure.
Concernant le minolta SR7, on constate que l'image dans le viseur apparaît plus petite que celle dans le viseur d'un SRT, je ne maitrise pas exactement les termes quantifiant la dimension apparente d'une image dans un viseur, mais pour avoir ouvert le SR7 et avoir une épave de SRT, la première chose qui saute aux yeux c'est la courbure du condenseur, fortement prononcée sur le SR7.
Le condenseur (ou lentille convergente) sert a collimater l'image issue de l'optique, juste avant qu'elle ne se forme sur le dépoli. Ceci donne la sensation d'une image rejetée à l'infini et limite le vignettage apparent.
Manifestement la courbure du condenseur a un effet sur la taille apparente de l'image.
L'idée est donc de greffer sur un SR7 le condenseur d'un SRT.
On remplacera également le prisme du SR7 par celui du SRT (pour des raison géométriques, mais sans effet sur la visée)
Avant ouverture, devant, le prisme du X300S (il s'avère qu'on choisira celui du SRT qui a une meilleure couverture)
Le capot est enlevé (démonter l'oculaire de visée, les vis apparentes du capot, et le sélecteur de vitesse. Démonter aussi levier d'armenent et coupelle (pour cela on appui sur la coupelle de déclencheur avec un élément en caoutchouc qui évite de déraper, pour ma part j'ai mis mes chaussure, calé le boitier au sol et appuyé sur la coupelle avec le pied tout en pivotant, c'est du solide, pas de crainte a avoir)
NB : il faut repérer la position du sélecteur de vitesse et le remettre dès que possible pour éviter les problèmes au remontage (rien de grave mais ca évite de chercher la vitesse a taton)
Le prisme est enlevé, il suffit d'enlever la bride à ressort, rien de compliqué.
Essai de différents prisme (SR7, X300 et SRT ) on a enlevé les cellules collées à celui du SRT (celui que l'on garde au final car il couvre le mieux le dépoli)
On a enlevé le condenseur original, on met du papier optique pour protéger le dépoli des poussières, sur le papier le condenseur du SRT, moins bombé et moins large de 1/2 mm (d'où l'obligation de le caler)
On utilise les cales du condenseur du SRT pour compenser la légère différence de taille par rapport au condenseur original
Pour compenser la plus grande finesse du condenseur du SRT on met entre le condenseur et les ressort le cadre qui est entre dépoli et condenseur sur le SRT et on remet les ressort, manip un peu délicate car rien ne doit bouger tant que les ressort n'appuient pas, prévoir un gros quart d'heure pour le faire calmement et proprement
Il ne reste qu'à remonter le capot supérieur après avoir remis le prisme etc...
Vous avez maintenant un SR7 avec la visée aussi grande et agréable qu'un SRT
Le rouleau test (ci dessous 50 mm 1,4) est bon, aucun problème de mise au point et pour cause, le dépoli est resté a demeure.
Il faut éviter de le toucher ou déplacer, avant de tout remonter, on place une optique sur le boitier, on vérifie que l'infini affiché sur l'objectif se retrouve sur le dépoli.
NB: le SR7 a un charmant système de mesure de lumière, très précis malgré l'époque de conception.
Il utilise un petit tapis roulant qui indique les diaphs en se déroulant sous un galvanomètre, pour ajuster la cellule on peut décaler ce tapis roulant (en le décollant et recollant un peu décalé sur ses poulies). L'opération est assez délicate, il faut être patient et adroit mais je me suis sorti après 2 ou 3 heures de travail assez répétitif puisque remettre tout en place est délicat, mais une fois que ca marche, c'est fort élégant, agréable et précis, on a une très très bonne mesure de lumière (elle est assez sensible pour être exacte dans le métro) et le viseur de l'appareil est tout simplement vide, seule l'image apparaît. On peut également mesurer la lumière sans mettre l'appareil devant l'oeil, très pratique en photo de rue, pour être toujours prêt.
Pour info j'ai fait une partie de mon reportage sur les marins pêcheurs avec le SR7, et ca marche parfaitement, la cellule est impeccable, le boitier très robuste, la visée très bonne en mise au point manuelle (ce qui se paye par un viseur un peu sombre car le dépoli est très granuleux).
En fait de mes reflex minolta c'est mon préféré.
impressionnant ce "bricolage" !
RépondreSupprimerEt les photos du minolta dans cet article, elles ont été prises avec quel appareil?
RépondreSupprimerUn minolta SRT tout simplement :D (enfin un des SRT quoi :D)
RépondreSupprimer